lundi 9 août 2010

La complicité du communisme français

Les dirigeants communistes français sont passés maîtres dans l'art de faire oublier leurs complicités et leurs responsabilités. Certes, n'ayant pas directement exercé le pouvoir, ils n'ont pas comme leurs homologues de l'Est été directement impliqués dans l'engrenage de la répression et du crime de masse. Pourtant leur passé est entaché doublement : par leurs actions d'abord et ensuite par leur soutien inconditionnel et jamais renié au marxisme-léninisme, à l'Union soviétique hier, à Cuba et au Vietnam aujourd'hui…
Dirigé et financé par Moscou
L'histoire du Parti Communiste Français justifierait à elle seule l'interdiction du nom de ce parti sur la scène politique contemporaine. Créé en 1920 d'une scission du socialisme français voulue par Moscou, le PCF n'a jamais eu, jusqu'à une date récente, d'existence libre ou indépendante vis-à-vis du grand frère soviétique. Inféodé au Komintern, l'organisation communiste internationale, le PCF sera dirigé secrètement par Eugen Fried (1), envoyé spécial de Staline, tout au long des années 30 et dans les premières années de guerre. Thorez, Duclos, Frachon et Marty prennent la direction du parti après avoir fait allégeance personnelle auprès du « Guide suprême » Staline. Tous les dirigeants communistes français sont fichés à Moscou et invités à venir s'y former.
Le parti reçoit de l'argent de Moscou, notamment après 1934, et cette manne ne se tarira qu'avec Gorbatchev !
Complice d'Hitler
Jusqu'en 1934, le PCF accuse les socialistes français d'être des « sociaux-traîtres » et de faire le jeu du fascisme. Sur ordre de Staline, il s'engage ensuite dans une stratégie de Front Populaire, mais Moscou interdit la participation au gouvernement Blum. Ferme soutien des républicains espagnols, le PCF pousse à l'entrée en guerre de la France contre Franco. 1939 marque un virage à 180° et l'engagement du PCF pour « la paix », jusqu'au pacte germano-soviétique d'août approuvé par Thorez et ses amis.
En octobre, le patron des communistes français déserte alors que la guerre est déclarée à l'Allemagne de Hitler. Il gagne l'URSS où il va passer toute la guerre. Dans ses messages diffusés en France durant la drôle de guerre, il fustige les Finlandais, Polonais, Baltes et Ukrainiens qui résistent à l'invasion soviétique permise par Hitler en traitant ces patriotes de «provocateurs», « vendus aux banquiers de Londres » (2). Le 15 juin 1940, alors que la France est occupée par les Allemands, Fried, Jacques Duclos et Maurice Tréand discutent à la Kommandantur de Paris pour obtenir la reparution de «L'Humanité» (3) quand dans le même temps le ministre russe Molotov félicite Hitler pour sa victoire totale en France ! Le fameux parti de la résistance ne fera rien contre les nazis avant le mois de juillet 1941… et encore le fera t-il alors dans le seul but de venir au secours de l'Union soviétique envahie.
Les ombres de la résistance communiste
Des communistes ont rejoint avec conviction le combat contre l'occupant. Mais leurs chefs poursuivaient des buts plus cyniques. La stratégie de l'assassinat de soldats allemands dans la rue déclenchant la répression aveugle de l'occupant sur les populations civiles était voulue par le PC pour entraîner un processus de terreur. La multiplication des maquis communistes non contrôlés, parfois remplis de véritables gangsters, visait à prendre de vitesse les autres maquis gaullistes ou nationalistes, car le but était la prise insurrectionnelle du pouvoir à la Libération. Certaines dénonciations de résistants concurrents n'ont jamais été élucidées, de même que la coexistence conflictuelle de maquis comme dans les Glières (4). À la Libération, répondant au mot d'ordre « Pas de quartier ! » lancé depuis Moscou par Thorez, le PCF prend une place de premier plan dans l'épuration qui, au-delà des collaborateurs, vise pour lui dans de nombreuses régions à éliminer les élites d'avant-guerre et les notables nationaux, mais aussi quelques responsables de la résistance non communiste. Des exactions innombrables seront alors commises notamment par le maquis FTP du criminel Guingoin en Limousin (5), mais aussi en Ardèche, dans le Gard avec les FTP de Boulestin, en Corrèze, dans la Creuse ou la Savoie, enfin dans la région toulousaine et en Dordogne où les maquis communistes s'appuient sur les troupes de choc exilées après la guerre d'Espagne.
Le PCF au pouvoir
Thorez revient d'exil en triomphateur, obtient pour les communistes des ministères dans le gouvernement De Gaulle et accède même durant l'année 46 à la vice-présidence du Conseil ! Le PCF investit tous les rouages du pouvoir. Il rassemble aux élections de novembre 28% des suffrages. Mais le début de la guerre d'Indochine et la guerre froide le font une nouvelle fois changer de stratégie et choisir l'épreuve de force avec ses anciens partenaires. Les sabotages dans les usines d'armement, ainsi que les actions de soutien au Viet-minh se multiplient. Des communistes s'engagent avec Ho Chi Minh pour faire la guerre à leurs compatriotes du corps expéditionnaire français. Dans le même temps des grèves insurrectionnelles, exigées par le Kominform, éclatent en France. Le but est de faire tomber la IVe république. Le 2 décembre 1947, à la suite du sabotage par des communistes d'une voie ferrée, l'express Paris-Lille déraille faisant 16 morts et 30 blessés (6).
Au service ininterrompu de l'URSS
Stalinien jusqu'à la mort de Staline(7) et même au-delà, le PCF n'a, à la différence des autres PC ouest-européens jamais remis en cause sa soumission à Moscou. Ainsi sera t-il amené à justifier la répression à Budapest en 1956, celle de Prague en 1968 ou encore l'invasion de l'Afghanistan en 1979 et la «normalisation» polonaise de 1981…
À cette époque, Georges Marchais se fait photographier avec son ami Ceaucescu, et déclare que le bilan de l'URSS est « globalement positif ».
Jusqu'à une date récente, la « Fête de l'Humanité » abritait des stands consacrés à tous les régimes communistes de la planète (8) et on y trouve encore ceux vantant les régimes cubain ou vietnamien et l'an dernier un stand à la gloire d'Erich Honecker, le bourreau de la RDA.
Robert Hue tente aujourd'hui de faire oublier tout cela, mais il se réclame du léninisme, refuse d'envisager l'abandon du terme de Parti Communiste et se trouve soutenu par l'irréductible veuve de Thorez.
Nouveaux oripeaux pour vieilles méthodes
Le PCF et ses courroies de transmission n'ont pas renoncé à utiliser l'intimidation, les dénonciations (9), l'hégémonie quand il font interdire les syndicats patriotes, sans parler de la fraude électorale, le terrorisme intellectuel quand ils accusent de fascisme et de racisme tous ceux qui leur résistent, voire la violence (10) avec les groupuscules qu'ils manipulent tels le SCALP (Section Carrément Anti Le Pen) ou Ras l' Front.
Notes :
(1) comme l'a révélé l'examen des archives soviétiques. Cf Historia décembre 1996
(2) Cf A. Rossi, Les Communistes français pendant la drôle de guerre, Editions Iles d'Or; 1951
(3) Cf Historia, Révélations des archives soviétiques, décembre 96
(4) Cf P. Vial, Le Sang des Glières, Presses de la cité,
(5) Cf Robert Aron, Histoire de l'Epuration, 1968
Dominique Venner, Histoire critique de la Résistance, Editions Pygmalion,
(6) Cf Stéphane Courtois dans Le Figaro, 13 novembre 97
(7) L'épisode du Procès Kravchenko, transfuge soviétique insulté par le PCF et les intellectuels communistes pour avoir révélé le goulag en 1947, est significatif Cf Le Monde, 24 novembre 97
(8) La Corée du Nord y était représentée jusqu'en 1991, trois ans après la chute du mur de Berlin…
(9) En décembre dernier, le maire communiste de Montreuil fait pression sur la direction nationale du Crédit mutuel pour faire licencier le directeur local de la banque dont il a appris les sympathies pour le FN. Cf Français d'Abord, n°269. Une bibliothécaire communiste du Val d'Oise entend purger la bibliothèque des livres de droite et le Salon du Livre antifasciste de Gardanne veut faire sortir des bibliothèques les livres de la collection scoute « Signe de piste » signés de Serge Dalens et les contes pour enfants de Pierre Gripari, auteurs jugés trop patriotes…
(10) 14 septembre 1996, le service d'ordre du PC tabasse et torture une nuit durant des communistes «dissidents» présents à la « Fête de l'Huma », Cf Le Parisien et Combat syndicaliste, octobre 96, La même semaine des colleurs d'affiches du FN sont grièvement blessés à Gardanne,
D.B. Français d'abord! 12e quinzaine janvier 1998

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