mardi 9 novembre 2010

Une maçonnerie sans foi ni loi

Le plus écœurant dans le système “démocratique” que l'on nous vend à longueur de journée est son abjecte hypocrisie. Qui ne voit en effet que les slogans proférés par ses sectateurs ne sont que du vent, au mieux que des mots : Libertés de conscience, d'expression, de pensée, respect absolu de l'individu sont autant de vocables destinés à endormir un peuple s'imaginant dorloté par la bonne république qui pourtant se comporte en Gueuse envers lui depuis plus d'un siècle. Si dans la forme, le régime fait accroire au renouvellement des “élites”, il se défend dans le fond grâce à une véritable dictature permanente basée sur une oligarchie réelle où les dirigeants sont inamovibles, elle-même fondée sur une religion sectaire, la franc-maçonnerie. C'est donc cette mouvance fangeuse qui dicte les termes de la bien-pensance, les “valeurs” morales à respecter, les conduites de vie à suivre. C'est ce pouvoir occulte, officiellement “humaniste”, progressiste et libre-penseur qui impose sa grille de lecture, dit celui qui est bon ou mauvais citoyen en fonction des normes ineptes qu'ils diffusent via le media qu'il contrôle essentiellement. Pis, les Enfants de la Veuve fichent les hérétiques, les harcèlent, les ruinent, les discréditent et les anéantissent socialement, lorsqu'ils ne vont pas plus loin …
L'affaire des fiches du général André qui avait fait tancer le parlementarisme (qui n'est qu'un bras de la Secte) au tout début du XXe siècle est à ce propos illustrative même si elle ne constitue que la partie émergée de l'iceberg. À partir de 1902, et d'une manière industrielle, la maçonnerie collabora avec Combes et le Bloc des gauches afin d'épurer la Grande Muette de ses éléments jugés “réactionnaires”. Dans la ligne de mire de ces précurseurs soviétoïdes se trouvaient en premier lieu les catholiques fervents, mais aussi les royalistes, les républicains tièdes et les nationalistes de tous poils. Ainsi plus de 25 000 officiers français, voués corps et âme au service de la patrie, ont été fichés comme « ennemis de l'intérieur » afin qu'ils ne puissent plus monter les échelons militaires et limiter leur commandement. Et dire que les universitaires d'aujourd'hui enseignent aux bons étudiants que les nationalistes ont d'abord comme caractéristique une propension à “inventer” , eux seuls, des boucs émissaires et à déceler des ennemis intérieurs… Incroyables pleurnichards jouant la pantomime en continu et vitupérant contre ces horribles Cagoulards qui avec le très “sinistre” Docteur Martin avaient le fasciste culot de se renseigner sur les maçons influents de la ripoublique.
Encore est-ce une chance si cette affaire de fiches a pu être révélée au grand public grâce au secrétaire du Grand Orient de l'époque, le frère Jean Bidegain, qui eut tardivement conscience de l'ignominie des activités de sa secte, et décida de fournir documents et autres preuves au député nationaliste Guyot de Villeneuve qui s'empressa de faire éclater le scandale au sein du Parlement en 1904. Gabriel Syveton, qui le paya de sa vie quelques semaines plus tard, eut également le courage d'intervenir et de gifler en pleine séance le général André, alors ministre de la Guerre. Mouillée jusqu'au coup, discréditée, la maçonnerie mena cependant une contre-attaque infâme (on l'a vu avec le malheureux Syveton) et elle ne subit aucune punition salvatrice, aucune vengeance populaire. “On” fit juste sauter le fusible Combes en 1905… Mais Bidegain poursuivit sa rédemption en publiant la même année « Le Grand Orient de France, ses doctrines et ses actes », réédité en 2010 par les Éditions du Trident. Il s'agit d'un témoignage lucide sur le monde de la secte, fondé sur des faits, des lettres, des discours que Bidegain avait conservés précieusement. Ici sont mis au grand jour cette institutionnalisation de la délation, ce fameux zèle républicain, et cette haine inouïe attisée par le Grand Orient à l'encontre de tous ceux ressemblant peu ou prou à de dignes Français. Plus que la doctrine absconse de la pieuvre, Bidegain prend le parti d'analyser l'effroyable psychologie de ces humanistes de papier et de carnaval qui exploitent les Français comme l'on élève des moutons. Mais Bidegain est clairvoyant et avertit les Français sur la poursuite incessante de l'entreprise maçonnique. Le grand contrôle continue, au sein de l'armée et partout ailleurs - pensons par exemple à l'Université.
L'auteur est radical mais comment ne pourrait-il l'être ? Si les Français « veulent mettre fin aux maux dont ils souffrent, s'ils veulent éviter les maux plus grands encore qu'annonce l'avenir, écrit-il en 1905, ils doivent se rappeler qu'en matière politique le but de tous leurs actes et de toutes leurs paroles doit être la destruction de la franc-maçonnerie, traître à la démocratie, à la République et à la France ».
Valentin BARNAY. Rivarol du 10 septembre 2010
Jean Bidegain, L'Affaire des fiches, un scandale maçonnique, Éditions du Trident (39 rue du Cherche Midi 75006 Paris, < www.editions-du-trident.fr », 218 pages, 20 €.

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