mercredi 20 février 2013

Et si nous parlions de l’esclavage ? par Manuel Gomez


Du 16 février au 3 mars 2013 on offre aux Français une « semaine anticoloniale » dont tous les aspects sont consacrés bien évidemment aux luttes anticoloniales. Cette manifestation est soutenue par le CRAN (Conseil représentatif des associations noires). Ces associations n’ont pour seul objectif que de semer un sentiment de haine contre le pays qui les a accueillis, qui les nourrit dans son sein et qui les a fait ce qu’ils sont devenus.¢
La traite négrière fut, et est toujours, un commerce mais il n’est pas le fruit des seuls nations occidentales, bien au contraire, et encore moins de la France. Les nations européennes, et la France en particulier, en occupant la Maghreb ont été les premières à mettre fin à l’esclavage qui s’y pratiquait.
Il s’y pratique d’ailleurs toujours de nos jours dans plusieurs pays : Soudan, Congo, Yemen, Oman, Mauritanie, etc. sans que cela ne paraisse inquiéter toutes ces associations dont le seul but apparemment est d’incriminer la France.
Et pour cela, elles se réfèrent à la loi Taubira (2001) qui définit l’esclavage pratiqué du 15ème au 19ème siècle comme crime contre l’humanité et exige que l’honneur de leurs descendants soit défendu.
  Or cette loi est erronée dans sa conception puisque la qualification de « génocide » ne peut s’appliquer à la traite négrière. Elle n’avait pas pour but d’exterminer un peuple, bien au contraire comme on peut le constater aujourd’hui.
  Cette loi est faussée dans son objectif puisqu’elle exclue la traite pratiquée par les arabes et les noirs bien plus importante que celle organisée par les blancs.
L’Afrique n’a pas été seulement une victime de la traite, elle en a été surtout l’un des principaux acteurs.
  Cette loi est anticonstitutionnelle car la constitution ne permet pas aux parlementaires de condamner des faits du passé en les qualifiant de crime contre l’humanité ou de génocide. Seule l’autorité judiciaire, dans son indépendance garantie selon l’article 64 de la constitution, a le pouvoir de le faire.
Pourtant personne n’a osé demander l’abrogation de la loi Taubira !
On peut reprocher à Mme Taubira son manque de lucidité concernant l’apport bénéfique de la colonisation et sa mémoire très sélective (car si son territoire n’avait pas été colonisé par la France, et si elle n’avait pas reçu les bienfaits de la civilisation française, elle n’occuperait certainement pas le poste ministériel qui est le sien aujourd’hui).
D’une part parce qu’elle confond colonisation et esclavagisme et d’autre part parce qu’elle occulte totalement une très grande partie de l’esclavage qui s’est poursuivi  dans les territoires du Maghreb et sub-sahariens bien au-delà de l’abolition de l’esclavage organisé uniquement  par les «blancs».
L’on apprend également qu’une française d’origine guadeloupéenne, descendante d’esclaves, assigne l’État français pour crime contre l’humanité.
  Cette descendante d’esclaves tout comme Mme Taubira, devraient réaliser que si l’esclavage avait été un génocide, comme elles le prétendent, elles ne seraient pas parmi nous pour exiger une quelconque reconnaissance.
  Il est nécessaire de rappeler à Christiane Taubira que s'il n'y avait pas eu d'esclaves noirs en Amérique du Nord Barak Obama n'aurait jamais été élu Président des États-Unis grâce à leur vote. C'est une constatation.
Jusqu'à la moitié du 19è siècle des négriers noirs et arabes ont razzié les villes et villages de l'intérieur puis acheminé afin de les faire transporter, par des blancs, vers l'Amérique des dizaines de milliers d'esclaves en provenance d'Afrique noire et cela dans des conditions quelquefois abominables.
Mais bien plus nombreux ont été ceux qui ont connu une existence plus confortable (nourriture-logement-sanitaire, etc.) dans les exploitations cotonnières du Sud que celle qui aurait été la leur s'ils étaient restés dans l'Afrique précoloniale.
J'en veux pour preuve que la population noire actuelle aux États-Unis est toute issue de l'esclavage. La raison est évidente : l'esclave coûtait cher et il était de l'intérêt non pas humanitaire mais financier de le conserver en bonne santé physique afin qu'il soit plus productif et donc plus rentable.
Je cite l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau, spécialiste des traites négrières, qui écrivait en 2005 : « Les traites négrières ne sont pas des génocides. La traite n’avait pas pour but d’exterminer un peuple. L’esclave était un bien qui avait une valeur marchande qu’on voulait faire travailler le plus possible. »
Il est donc incontestable qu’on ne peut pas accuser de génocide la traite des « noirs » vers les Amériques, contrairement à la traite des « blancs » dans les pays du Maghreb vers les « pays islamiques », car là il s’agit bien d’un génocide puisqu’il ne reste pas un seul descendant de ces esclaves, plus d’un million, susceptible de réclamer une repentance quelconque.

  Je citerai ensuite et pour conclure ce passage d’Albert Camus : « Il est bon qu’une nation soit assez forte de tradition et d’honneur pour trouver le courage de dénoncer ses propres erreurs. Mais elle ne doit pas oublier les raisons qu’elle peut avoir de s’estimer elle-même. Il est dangereux en tout cas de lui demander de s’avouer seule coupable et de la vouer à une pénitence perpétuelle. »
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