samedi 29 juin 2013

Alphonse Toussenel le découvreur du pouvoir israélite

Tout ce qui nuit à la royauté et au peuple profite au trafiquant.
Ce sera un peu long, mais je pense un peu passionnant. Donc pas d’inquiétude, et profitez des sautes d’humour des intertitres !
En 1846, Toussenel publie son fameux pamphlet  Les Juifs rois de l’époque (réédité au éditions Déterna). Le mot juif désigne moins pour lui le « peuple » que le comportement bancaire et financier moderne ; d’où un malentendu qui a desservi le livre (ou l’a diabolisé, ce qui est une manière d’être servi…). Il n’y a par exemple que dix ou douze références sur les Juifs (surtout Rothschild bien sûr, qui tient les chemins de fer ruineux et dangereux), mais cent sur l’Angleterre méphitique. Or, tout ce qui a été dit après lui a été recopié sur lui, ou adapté de lui, ou répété de lui. Toussenel est l’homme qui a décrit le premier pour la modernité les « extrémistes ». C’est le rasoir d’Ockham de la réflexion historique : l’explication la plus simple est toujours la meilleure !
Son style lyrique est d’une grande précision et le grand penseur fouriériste a su mieux que tout le monde comprendre à quelle sauce l’Europe, puis l’homme, allaient se faire manger ici ou là.
On n’avait qu’à lire la Bible, que Toussenel déteste et cite plus intelligemment que tous nos curés et grands pasteurs yankees. Je cite ces passages (on vend sa fille, on tond les peuples…) que j’ai piochés moi-même dans mes lectures émerveillées de la Feinte Écriture !!!
« Et si un homme vend sa fille pour être servante, elle ne sortira point comme sortent les serviteurs.  Si elle déplaît aux yeux de son maître qui se l’était fiancée, il la fera racheter ; il n’aura pas le pouvoir de la vendre à un peuple étranger, après l’avoir trompée » (Exode, 21, 7).
« Et prenez votre père et vos familles, et venez vers moi ; et je vous donnerai ce qu’il y a de meilleur au pays d’Égypte, et vous mangerez la graisse du pays » (Genèse, 45, 18).
« Car l’abondance de lamer se tournera vers toi… Les richesses des nations viendront vers toi. Et les fils de l’étranger bâtiront tes murs, et leurs rois te serviront  » (Isaïe, 60, 5-10).
Drumont, c’est du Joly !
J’en profite pour recommander à mon lecteur la lecture ou la relecture du Dialogue aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu de Maurice Joly, l’inspirateur décrété des protocoles (republié dans Protocoles des sages de Sion : un paradoxe politique, théorique et pratique aux éditions Déterna) . Comme on voit, ce journaliste qui se serait suicidé un beau jour de 1877 n’y allait pas avec le dos de la cuiller non plus sous le second empire, et comme on voit l’époque est froidement immobile : « De la lassitude des idées et du choc des révolutions sont sorties des sociétés froides et désabusées qui sont arrivées à l’indifférence en politique comme en religion, qui n’ont plus d’autre stimulant que les jouissances matérielles, qui ne vivent plus que par l’intérêt, qui n’ont d’autre culte que l’or, dont les mœurs mercantiles le disputent à celles des juifs qu’ils ont pris pour modèles. Croyez-vous que ce soit par amour de la liberté en elle-même que les classes inférieures essayent de monter à l’assaut du pouvoir ? C’est par haine de ceux qui possèdent ; au fond, c’est pour leur arracher leurs richesses, instrument des jouissances qu’ils envient. »
Voici ce que dit Drumont de l’essai magnifique de Toussenel, son inspirateur et modèle : « Pamphlet, étude philosophique et sociale, œuvre de poète, de penseur, de prophète, l’admirable livre de Toussenel est tout cela à la fois et ma seule ambition, je l’avoue, après de longues années de labeur littéraire, serait que mon livre pût prendre place près du sien dans la bibliothèque de ceux qui voudront se rendre compte des causes qui ont précipité dans la ruine et dans la honte notre glorieux et cher pays. »
Waterloo est bien sûr une grave défaite, mais ce n’est pas tout à fait la défaite, la « Fin de l’Histoire » au sens hégélien. On peut dire que la fin de la France, plus que 1815, c’est 1830. Et l’Europe va suivre. En ce livre éloquent repasse tout le régime philippiste, plus décent d’apparence que notre République, au fond presque aussi pourri qu’elle, écrit Drumont.
Et Toussenel : « La révolution de juillet, c’est la victoire d’Hastings de la féodalité financière. De ce jour-là, celle-ci a commencé à se douter un peu de sa puissance. »
Pourquoi la Bible ne fait pas le moine
Je reprends sur Toussenel et le Bible. Attention, ce qu’il écrit est choquant, vraiment.
« Satan, le dieu des armées, le dieu du carnage, le dieu méchant, le dieu jaloux, le dieu inique qui punit la femme de Loth du crime de ses filles, qui commande à Abraham le meurtre de son fils. Le vrai Dieu, le Dieu de l’Évangile, celui qui se révèle par l’amour, celui qui a mis au cœur du père la tendresse paternelle, n’a jamais commandé à un père d’égorger son enfant ; car cet abominable crime serait une offense à sa loi.
Non, le Dieu de l’Évangile, qui a prescrit aux hommes de s’aimer comme des frères, et dont la sainte loi est gravée dans nos cœurs à tous, n’est pas le même qui a dicté au sombre législateur du Sinaï l’exécrable formule œil pour œil, dent pour dent, et qui ordonne à ses fidèles d’exterminer sans pitié tous ceux qui ne prononcent pas purement schibboleth. »
La banque, l’argent, la dette et l’hypothèque : rien de nouveau ! La domination financière est avant tout, comme celle de Joseph dans la Genèse, psychologique. Joseph un expert et donc il embobine le pharaon par son interprétation préfreudienne des rêves. Idem aux temps modernes, explique Toussenel : « Si bien que le juif a frappé tous les États d’une nouvelle hypothèque et d’une hypothèque que ces États ne rembourseront jamais avec leurs revenus. L’Europe est inféodée à la domination d’Israël. Cette domination universelle que tant de conquérants ont rêvée, les juifs l’ont en leurs mains. Le dieu de Juda a tenu parole aux prophètes et donné la victoire aux fils de Macchabée. Jérusalem a imposé le tribut à tous les empires. La première part du revenu public de tous les États, le produit le plus clair du travail de tous les travailleurs, passe dans la bourse des juifs sous le nom d’intérêts de la dette nationale. Et notez bien que pas un juif n’a fait œuvre utile de ses mains, depuis le commencement du monde. »
Quant au pape Toussenel avait compris bien avant les cathos intégristes qui ramènent tout à Vatican II de quoi il en retournait (je dois dire que Céline aussi dans Bagatelles)…
Il y a longtemps que le Dieu de l’Évangile n’a plus de vicaire ici-bas ! Le vicaire du Christ, c’est un vieillard qui emprunte aux juifs, qui proteste contre les chemins de fer et qui donne sa bénédiction aux bourreaux de la Pologne catholique.
Encore le pontife n’avait-il pas publié un affreux bouquin avec le rabbin Skorka et reçu Shimon Peres en premier lieu !
La nouvelle féodalité arachnéenne
Toussenel comme Tocqueville voit avec effroi la nouvelle féodalité apparaître. Sa fonction de crétiniser l’humanité : « La féodalité industrielle, plus lourde, plus insatiable que la féodalité nobiliaire, saigne une nation à blanc, la crétinise et l’abâtardit, la tue du même coup au physique et au moral. Son despotisme est le plus déshonorant de tous pour une nation généreuse.
Le travailleur, réduit à l’état de bête de somme bien nourrie, perd bientôt sa dignité d’homme, et accepte le joug du capital pour un temps indéterminé. »
On croirait du Céline !
Toussenel le premier en France utilise l’image de l’araignée, cet arthropode aux pouvoirs surnaturels, pour décrire le rôle du banquier dans la vie moderne : « C’est surtout l’araignée, cet admirable et saisissant emblème du boutiquier. Un insecte hideux, toutes griffes, tout yeux, tout ventre, mais sans poitrine, c’est-à-dire de place pour le cœur ! —L’araignée tend sa toile comme le trafiquant sa boutique, dans tous les lieux, dans tous les passages où il y a des mouches ou des chalands à prendre. »
Le monde moderne est un monde d’intermédiaires, de médiatiques, de middle men (le nom de la nouvelle princesse Windsor) ; c’est l’époque de la pub dans la presse, et de l’agence Reuters, créée à l’époque de Balzac par un juif alaman.
Tous ces gens-là vivent de privilèges, et leur fortune est basée sur la misère et les discordes publiques. Il est évident que les avocats, les avoués et les journalistes périraient si les citoyens ne se querellaient pas entre eux, et si les gouvernés étaient d’accord avec les gouvernants.
Les lois minables et bâclées votées un peu partout ne choquent que les idiots ; elles ont un but démocratique bien précis : « Les avocats qui vivent des obscurités et des imperfections de la loi, ne peuvent pas raisonnablement travailler de bon cœur à éclaircir les textes et à perfectionner les Codes. Ils ont, à la conservation des mauvaises lois, le même intérêt que les louvetiers à la conservation des loups. »
L’horreur historique anglaise
Toussenel traite beaucoup aussi dans son livre de la malédiction anglaise, cette nation maudite qui est responsable de la défaite française, puis allemande, puis européenne, blanche puis même humaine, et qui est au service de la Bête depuis Bacon ou bien Cromwell. Je cite Léon Bloy au passage et son journal – c’est au moment de la guerre des Boers : « L’univers entier fait des vœux pour la défaite des Anglais. C’est la première fois, je pense, qu’une pareille unanimité s’est vue. Je ne me lasse pas d’admirer qu’un grand homme à peu près sans Dieu, Napoléon, ait eu l’intuition prophétique de la délivrance du monde par l’humiliation ou la destruction de l’Angleterre. »
Voici Toussenel ; c’est bien épique aussi l’anglophobie des familles.
« Je ne sache pas qu’aucune autre nation ait pesé sur le monde d’un poids aussi écrasant que la nation anglaise, ait coûté à l’humanité autant de larmes, ait motivé autant d’accusations contre la justice de Dieu.
Le Normand, le plus féroce de tous les barbares, a fait croire à l’existence de l’ogre. L’Europe continentale du Moyen Âge n’était pas éloignée de prendre les guerres civiles de l’Angleterre pour les convulsions d’un peuple de damnés. La croyance générale était au XVe siècle, que Dieu seul pouvait quelque chose contre cette engeance de Satan. Un des plus grands rois de l’Angleterre, le même qui a doté sa patrie d’une religion, et qui s’en est fait pape, le roi Henri VIII prit cinq femmes et en fit assassiner trois par la main du bourreau. Les persécutions religieuses ordonnées par la vierge Elisabeth et par le puritain Cromwell, dépassent en raffinements d’atroce cruauté, tout ce que l’histoire des empereurs de Rome et d’Istanbul nous avait laissé de plus édifiant dans le genre. »
Les horreurs de pensée anglaise sont toutes présentes à cette époque. On laisse Toussenel nous décrire l’avortement et le contrôle des naissances : « Malthus, effrayé du problème de l’exubérance de population, déclare positivement que la société peut refuser à l’enfant le droit de vivre. Ses disciples vont plus loin et développent sa thèse. Ils demandent en plaisantant qu’on décerne des récompenses nationales aux mères qui ont bien mérité de la patrie, en immolant le fruit de leurs entrailles; ils veulent que l’on dépose les restes des tendres victimes dans de somptueux cimetières patriotiques, où ces mères lacédémoniennes puissent venir respirer l’âme de leurs enfants dans le parfum des roses!… Cette théorie de la prime à l’infanticide, a obtenu quelques succès près de la population des districts manufacturiers d’Angleterre. Beaucoup de mères, dans ces pays-là, allaitent leurs enfants avec du laudanum, pour se débarrasser de leurs caresses importunes, et le procédé, assure-t-on, réussit à merveille. »
Comme s’il pensait au crétin libéral Bastiat, Toussenel règle leur compte d’un trait de plume aux économistes libéraux : « Laissez faire nos économistes de France, et ils en arriveront bientôt à de semblables théories. Il ne se dit pas une sottise en Angleterre qui ne trouve son écho chez nous. »
Et il comprend que le « complot Illuminati » ou cabalistique ou des Lumières a plusieurs siècles déjà : « Ah! Que Voltaire et Montesquieu savaient bien ce qu’ils faisaient, quand ils allaient en Angleterre pour voir des hommes libres ! II n’y a que cette Grande-Bretagne protestante pour produire des Hudson-Lowe et des maîtres philanthropes qui interdisent à leurs serfs le boire et le manger ! »
Il traite très bien de l’affaire de la guerre d’opium, 1843, motivée par un certain Sassoon d’origine très certaine : « L’Angleterre a armé pour défendre les intérêts de ses marchands; elle a réduit l’empereur, qui voulait sauver ses peuples du poison, à opter entre ce poison et la destruction de toutes ses villes…. L’Angleterre achetait du thé à la Chine chaque année pour des sommes énormes. Le commerce de la compagnie des Indes avait besoin d’un objet de retour pour balancer cette dépense de numéraire. Elle trouva ce précieux moyen d’échange dans l’opium. Mais l’opium est un poison, et l’empereur de la Chine prohiba à l’entrée de ses États la denrée vénéneuse. »
J’ai cité Chateaubriand, j’y reviens. Notre dernier grand homme politique et littéraire a bien compris le rôle subversif et méphitique de l’île sorcière : « Ainsi ces Anglais qui vivent à l’abri dans leur île, vont porter les révolutions chez les autres ; vous les trouvez mêlés dans les quatre parties du monde à des querelles qui ne les regardent pas : pour vendre une pièce de calicot, peu leur importe de plonger une nation dans toutes les calamités.
On ne nous dira pas que l’on n’avait pas été prévenus, et en français encore. Le génie français fut celui de la lucidité, et il l’est resté. Mais comme Toussenel est considéré comme mineur, j’en remets une, de citation de Chateaubriand avant qu’on ne brûle ou caviarde ses bouquins » (Mémoires, T.II, L.20, ch. 6).
Remueur de tout, Napoléon imagina vers cette époque le grand Sanhédrin : cette assemblée ne lui adjugea pas Jérusalem ; mais, de conséquence en conséquence, elle a fait tomber les finances du monde aux échoppes des Juifs, et produit par là dans l’économie sociale une fatale subversion.
Nicolas Bonnal. http://francephi.com

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