samedi 7 septembre 2013

Le Grand Orient de France veut dicter ses lois à la société


Le nouveau grand-maître du Grand Orient de France déclare dans l'Express :
"Les grandes lois de la IIIe République ont été en moyenne préparées dix à quinze ans en amont par le GODF. Par exemple, la grande loi sur l'Ecole publique, laïque, gratuite et obligatoire de 1882 a été discutée dans les loges dès le début des années 1870. A cette époque, la Franc-maçonnerie est l'antichambre du monde de demain. Il faut aujourd'hui organiser notre réflexion collective afin de redevenir des anticipateurs. [...]
Quelle doit être la démocratie juste de demain? Nous vivons un moment de bascule, à la fin d'un modèle pensé après la guerre et aujourd'hui en crise. Comment donner un nouveau souffle de justice sociale? Cette réflexion ne viendra pas du Grand Maître à travers des déclarations tonitruantes."
Daniel Keller désigne ses ennemis :
"Les nationalismes en Europe, l'extrême droite en France, que l'on a inconsciemment banalisée. Ce sont des menaces, des dangers potentiels. Comme les intégrismes, ou certaines religions pareilles à un nouvel opium, un pansement à la crise."
A quand la séparation de la République et de la franc-maçonnerie ? Pas pour tout de suite visiblement.
En 1985, la Congrégation pour la doctrine de la foi expliquait pourquoi être catholique et franc-maçon est incompatible :
"[...] Il faut rappeler en premier lieu que la communauté des «maçons libres» et ses obligations morales se présentent comme un système progressif de symboles d’un caractère comportant un strict engagement. La discipline rigide de l’occulte qui y règne renforce par ailleurs le poids de l’interaction de signes et d’idées. Ce climat de secret comporte par dessus tout pour les inscrits le risque de devenirl ’instrument de stratégies qui leur demeurent inconnues.
Même si l’on affirme que le relativisme n’est pas assumé en tant que dogme, on propose cependant en réalité une conception symbolique relativiste et, ainsi, la valeur relativisante d’une telle communauté morale-rituelle, loin de pouvoir être éliminée, apparaît au contraire déterminante.
Dans un tel contexte, les diverses communautés religieuses auxquelles appartiennent chaque membre des Loges ne peuvent être considérées que comme de simples institutionnalisations d’une vérité plus vaste et insaisissable. La valeur de ces institutionnalisations apparaît donc comme inévitablement relative en regard de cette vérité plus vaste qui se manifeste au contraire plutôt dans la communauté de la bonne volonté, c’est-à-dire dans la fraternité maçonnique.
Toutefois, pour un chrétien catholique, il ne lui est pas possible de vivre sa relation avec Dieu de deux façons, c’est-à-dire en la scindant sous une forme humanitaire: supraconfessionnelle, et sous une forme interne: chrétienne. Il ne peut entretenir de relations de deux sortes avec Dieu, ni exprimer son rapport avec le Créateur par des formes symboliques de deux natures. Ceci représenterait quelque chose de totalement différent de cette collaboration, évidente pour lui, avec tous ceux qui sont engagés dans l’accomplissement du bien, même à partir de principes différents. D’autre part, un chrétien catholique ne peut pas, simultanément, participer à la pleine communion de la fraternité chrétienne et considérer son frère chrétien, par ailleurs, selon l’optique maçonnique, comme un «profane».
Même, comme on l’a déjà dit, s’il n’y avait pas obligation explicite de professer le relativisme en tant que doctrine, la force relativisante d’une telle fraternité, en raison de sa logique intrinsèque elle-même a cependant en soi la capacité de transformer la structure de l’acte de foi si radicalement qu’elle ne serait plus acceptable pour un chrétien «auquel sa foi est chère» (Léon XIII). [...]"

Aucun commentaire: