lundi 28 avril 2014

Illuminati…

Les Illuminatis ? Cette secte née en Bavière au dix-huitième siècle continue d’intriguer.
Un nouveau livre y est consacré. En voici quelques extraits afin de commencer à aborder le sujet.
[EXTRAITS] Leur symbole
« Lorsqu’ils (les novices) accèdent enfin au premier grade de l’Ordre, ils prennent le nom de Minervaux, autrement dit de disciples de Minerve, déesse romaine de la guerre mais aussi de la sagesse. L’animal symbolique qui l’accompagne est le hibou ou la chouette, réputé voir dans l’obscurité. C’est traditionnellement l’animal totémique des philosophes (ou « amis de la sagesse ») et les Illuminati l’adoptent pour emblème, symbole de la lumière balayant les ténèbres, que l’on trouve représenté sur nombre de bijoux de l’Ordre. »
Nom de guerre : Spartacus
« Dans l’esprit de cet homme de vingt-huit ans, le recrutement des membres devra obéir à des critères d’une grande exigence, tandis que leurs travaux devront atteindre des sommets de rigueur en matière philosophique et scientifique. Enfin, la société visera à améliorer concrètement le sort de l’humanité, fût-ce au prix d’une lenteur titanesque. [...] Weishaupt recrute, pour commencer, ses étudiants les plus doués et les plus ouverts aux idées nouvelles. Le 1er mai 1776, les fondateurs se réunissent, à l’instigation de Weis-haupt… dans sa propre chambre. Ils sont cinq en tout et pour tout : lui-même et quatre de ses étudiants. Ils adoptent l’appellation d’Illuminatenorden ou Ordre des Illuminés, soit, en latin, Illuminati. La lumière (Licht) [...] évoque également l’Aufklärung, l’éclaircissement, mot d’ordre du mouvement d’idées qui, à l’époque, commence à remuer les consciences les plus éveillées. L’Europe des Lumières se lève, et Weishaupt [...] se situe résolument dans ce courant d’avant-garde, auquel le clergé local, sentant son pouvoir mis en danger, va s’opposer de toutes ses forces et par tous les moyens, à commencer par la censure intellectuelle. C’est également la raison pour laquelle Weishaupt souhaite recruter les membres de son Ordre avec la plus grande prudence : la moindre indiscrétion mettrait en danger non seulement la société qu’il vient de créer, mais aussi sa propre carrière d’enseignant en droit canonique, déjà en butte à différentes vexations parce qu’il n’appartient pas au parti dominant et que son enseignement est jugé subversif. Ce climat particulier explique également en partie la raison pour laquelle les cinq membres fondateurs s’attribuent, comme le feront les affiliés à venir, un « nom de guerre ». Weishaupt, dans la société des Illuminés, s’appelle désormais Spartacus. Un patronyme qui en dit long, puisqu’il est emprunté au chef de la révolte des esclaves qui, entre 73 et 71 avant Jésus-Christ, fit trembler Rome.
Très vite, l’Ordre tente de s’agréger des jeunes gens au profil intéressant, susceptibles d’occuper des fonctions officielles dans un proche avenir, ou des rejetons de la noblesse disposant de moyens importants, utiles au développement de l’organisation. Cependant, en 1778, deux ans après sa fondation, la société ne compte encore que dix-neuf membres. Ceci est probablement dû, en grande partie, à la longue période d’observation, ou de surveillance, à laquelle sont astreints les « novices » avant d’être effectivement intégrés dans l’Ordre… Ajoutons que le procédé doit sans doute également beaucoup à une dérive un peu paranoïaque de l’esprit de Weishaupt, régulièrement obsédé par l’espionnite. [...] Mais le développement de l’Ordre patine. »

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