samedi 26 juillet 2014

Le grand Kahal : un terrible secret (partie 1/3)

Texte de don Curzio Nitogilia (Il Gran Kahal, un terribile segretoChiesa Viva, novembre 2013)
Trad. de l’italien par Laurent Glauzy
Les auteurs qui ont traité du secret du Kahal ont étudié l’œuvre fondamentale de Jacob Brafmann (1824-1879), Книгу кагала (le livre du Kahal).
Après de longues recherches, j’ai réussi à trouver une traduction (manuscrite) en langue française ; (l’original en russe se trouve encore au British Museum, ainsi qu’une version en polonais et une en allemand). Jacob Brafmann, Russe d’origine juive, converti à l’orthodoxie à trente-quatre ans, fut nommé professeur d’hébreu auprès d’un séminaire théologique gouvernemental de Minsk. En 1870, il publia en langue russe, à Vilnius, son œuvre Le Livre du Kahal. Les juifs en acquirent quasiment tous les exemplaires et le détruisirent. Toutefois, quelques-uns furent épargnés.
L’encyclopédie juive écrit que « Brafmann attaqua l’organisation juive (Kahal) dans plusieurs périodiques russes, la décrivant comme un État dans l’État, affirmant qu’elle faisait partie d’une conspiration internationale juive. Brafmann publia Le Livre du Kahal, traduction en russe des brouillons de la Kehillah de Minsk… Si bien que Brafmann fut accusé de faux. En réalité, son livre, qui était une traduction suffisamment diligente de documents, a servi à plusieurs études, comme fond historique pour la connaissance de la vie interne de l’hébraïsme russe au XIXe siècle. »[1]
Le livre du Kahal n’est donc pas un faux. Il est aussi authentique que Les Protocoles des Sages de Sion, comme l’a affirmé Norma Cohn[2], mais il s’agit plutôt « d’une source hébraïque », selon l’avis de l’auteur de l’Encyclopédie juive ! Il existe ensuite une autre œuvre très sérieuse, sorte de reproduction du livre de Brafmann ; il traite de l’étude de Kalixt de Wolski, De la Russie juive[3]. Aussi cette œuvre connut le même sort de celle de Brafmann. Bien heureusement, nous sommes parvenus à nous en procurer un exemplaire. Enfin, Vial, s’inspirant du livre de Wolski, en 1889, écrivit une œuvre intéressante intitulée Le Juif sectaire ou la tolérance talmudique[4]. Ce sont là les trois sources principales. Je citerai cependant, dans le cadre de ce dossier, d’autres études publiées successivement sur le sujet.
Dans le présent article, dont le but est de faire un peu la lumière sur le mystère du Kahal, sera reprise en priorité l’œuvre de Brafmann, ainsi que d’autres livres, ou articles de grande importance écrits sur ce thème.
Existe-t-il encore un tribunal juif ?
Chaque peuple, religion et société a ses lois et ses tribunaux. Le peuple juif ne fait pas exception. Dans l’Ancien testament, il était gouverné par le Sanhedrin. Après la destruction de Jérusalem et la dispersion, privé d’une organisation d’État, a-t-il maintenu sous une forme secrète des tribunaux, successeurs de l’ancien Sanhedrin ? Des sources permettent de l’affirmer. Je citerais, pour commencer, des notes et plusieurs auteurs tels que Mgr Jouin, Léon de Poncins, Hugo Wast (pseudonyme de G. Martinez Zuviria) et Henry Ford. L’existence du Kahal sera, ensuite, confirmée par les auteurs hébreux : Simon Schwarzfuchs et Israel Shahak.
Mgr Jouin
Dans la célèbre et prestigieuse Revue internationale des Sociétés secrètes[5], on peut lire un article intéressant sur le Kahal, qui ouvre de vastes horizons et oblige à approfondir ce sujet.
On y apprend que, pour les Hébreux, le Talmud est la loi, mais pour qui regarde son application, il faut qu’il existe un pouvoir exécutif et judiciaire. Cette organisation appartient à un groupe restreint de magistrats. Le collège souverain de ces juges est le Kahal, qui signifie : assemblée, réunion et communauté.
Ces institutions remontent aux temps les plus anciens de Moïse[6]. Malgré la dispersion du peuple juif, en 130 ap. J.-C., le Kahal ne perdit ni son influence ni son autorité. Bien que fonctionnant au grand jour, il restait confiné à l’ombre des ghettos et des synagogues. Aujourd’hui comme hier, le Kahal est le régulateur de la vie hébraïque. « Il représente le gouvernement d’une nation sans territoire [ndlr : au moins jusqu’en 1948], mais n’en fut pas moins réel et actif. Il est un État qui se superpose et s’oppose aux États dans lesquels vivent des Juifs[7]. »
Son dessein est de maintenir intact et isolé le peuple juif dispersé dans le monde, afin qu’il ne fasse pas l’objet de discriminations, et qu’il ne perde pas son identité par l’assimilation. Le but est que le peuple d’Israël exerce une domination absolue sur le monde entier.
Léon de Poncins et le Kahal
Ce célèbre auteur français écrit qu’il n’y a aucun doute sur le fait que les Juifs avaient une organisation très disciplinée ; il est quasi impossible à un non-Juif d’en pénétrer les détails les plus secrets, mais ses manifestations extérieures montrent une autorité et un pouvoir occulte inégalables[8]. L’auteur parle aussi de l’existence de la direction centrale d’un pouvoir considérable[9] qu’est le Kahal.
Hugo Wast et le Kahal
Gustavo Martinez Zuviria, directeur de la Bibliothèque nationale d’Argentine, ministre de la Justice et de l’Instruction publique, a écrit, en 1954, un livre intéressant sur le Kahal[10], où il expose : « Certains problèmes sont difficiles à résoudre, comme celui du gouvernement interne du peuple hébreu. Il n’y a pas de secret plus tenace. Et comme dans toutes les sociétés secrètes, les initiés ne sont jamais au premier rang. Ainsi, dans le judaïsme, il y a des circoncis de bonne foi, qui ignorent la constitution et jusqu’à l’existence du Kahal, l’autorité qui gouverne dans l’ombre le peuple juif[11]. »
Être juif ne signifie pas tant professer la religion juive postbiblique, mais faire partie du peuple hébreu ; car le juif appartient à une nation différente de celle où il est accepté, où il vit et prospère. Le Kahal est un « tribunal mystérieux »[12]. Les tribunaux régionaux sont appelés Kehillah. Le Kahal est le tribunal suprême au-dessus du Kehillah. Le grand Kahal, selon notre auteur, siègerait à New York, le « vrai Vatican juif[13] ». Le Kahal est l’expression concrète du Talmud : il juge si les pratiques talmudiques sont observées. Il est le magistère vivant de la synagogue postbiblique, visant ensuite à appliquer la doctrine talmudique aux cas concrets.
Le Bet-Din, vrai tribunal secret, est également subordonné au Kahal. Le Kahal, le Kehillah et le Bet-Din agissent au sein de la synagogue, qui se sert de ses tribunaux pour gouverner le peuple juif, répandu sur la Terre et accueilli dans l’État d’Israël à partir de 1948.
[1] Encyclopédie juive, Jérusalem, 1971, vol. IV, coll. 1287-1288.
[2] N. Cohn, Histoire d’un mythe, Gallimard, Paris, 1967, pp. 58-59.
[3] Kalixt de Wolski, De la Russie juive, Savine Éditeur, Paris, 1887.
[4] L. Vial, Le Juif sectaire ou la tolérance talmudique, Fleury, Paris, 1899.
[5] E. Jouin, R.I.S.S., 5e Le péril judéo-maçonnique, 2e partie, Les actes de la Contre-église I, Discipline de l’impérialisme Juifs, IV, Qahal, dirigé par A. Albrecht, Paris, 1925, p. 89-122.
[6] Jos 23, 2 et 24, 1
[7] E. Jouin, Ibid, 1925, p. 90.
[8] Léon de Poncins, Les forces secrètes de la révolution, éd. Bossard, Paris, 1928, p. 254.
[9] L. de Poncns, Ibid., p. 255.
[10] H. Wast, El Kahal, ed. Aldecoa, Burgos, 1954.
[11] Ibid., p. 24.
[12] H. Wast, op.cit., p . 43.
[13] A. Elkann-E. Toaff, Essere ebreo, Bompiani, Milan, 1994, p. 13.

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